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« La traite se déroule chez nous dans une salle de traite à la pointe de la technologie »

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Début 2022, les entrepreneurs Atte et Hanny Wiarda-Galama ont troqué des vaches pour des chèvres. Une reconversion importante et un pari réussi pour le couple. Les 900 chèvres sont traites avec le tout premier 2RO de SAC, un roto extérieur. « La qualité du lait est excellente, les chèvres supportent bien la traite et nous prenons plaisir à traire. »

Atte et Hanny n’avaient jamais trait de chèvres auparavant, mais ils avaient clairement défini leurs attentes concernant leur nouvelle salle de traite, qui est désormais au cœur de leur exploitation. Ils se sont rendus aux premiers stands de démonstration du roto extérieur 2RO, où les ingénieurs étaient encore occupés à fabriquer le SAC. « Nous avons exceptionnellement été autorisés à jeter un œil », explique Atte, assis à la table de sa cuisine à Raerd, dans la province néerlandaise de la Frise. « Je n’étais même pas encore sorti du hangar de démonstration que nous avions déjà pris notre décision : c’était celui-là et pas un autre. »

C'était l'été de 2021 et le 2RO n'était toujours pas opérationnel. Les entrepreneurs avaient encore quelques mois avant leur reconversion. Début 2022, Atte et Hanny ont pu commencer à traire leurs chèvres à l’aide du tout nouveau 2RO. « Nous étions un peu les cobayes de ce nouveau système », blague Atte. « Et tout a bien fonctionné dès le début. Quelques ajustements ont été effectués, mais rien d’extraordinaire. La traite s’est déroulée sans encombre dès le premier jour et nous avons toujours pu compter sur l’aide de SAC. » Par exemple, en cas de mise à jour de la salle de traite, un technicien est toujours présent. « Et celui-ci reste jusqu’à la fin du nettoyage pour réparer les éventuels dysfonctionnements. »

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2RO Le Roto de traite chèvre avec Quick-Up by SAC

Une traite en toute facilité

Une salle de traite robuste avec une technologie éprouvée, voilà comment Atte et Hanny décrivent le roto extérieur après une année de traite. « La qualité du lait est excellente, les chèvres supportent bien la traite et nous prenons plaisir à traire. » Le QuickUp, ces gobelets trayeurs qui s'élèvent facilement jusqu’aux trayons depuis la plateforme facilitent grandement la traite. Sur le plan ergonomique, le QuickUp (une technologie brevetée) présente de nombreux avantages, car il suffit d’un mouvement vertical pour connecter les gobelets légers. Par ailleurs, ce dispositif est également bénéfique pour les chèvres. « Il est possible de traire tous les types de chèvres, de petite, grande, ou moyenne taille, avec différents types de trayons. »

Avec un roto, les trayeurs restent au même endroit pendant toute la durée de la traite tandis que les chèvres se succèdent à un rythme régulier. « C’est un peu comme le roto de traite dans lequel nous avons trait les vaches pendant 20 ans », indique Atte, ajoutant qu’ils traient toujours par deux. « Une personne se tient dans le roto et l’autre est chargée d’amener les chèvres et de tout le travail attenant. Les chèvres viennent facilement, car elles sont attirées dans le roto à l’aide d’un appât. » Le nouveau bâtiment a pu être construit dans les installations existantes avec une zone d’attente d'une capacité d’environ 600 chèvres. « Elles restent à l’intérieur du roto pendant trois quarts d’heure maximum, c'est largement suffisant », soulignent les éleveurs de chèvres. « Le but étant que les chèvres retournent le plus rapidement possible dans leur enclos où elles pourront se nourrir et se coucher pour produire du lait. » En une heure et demie environ, les éleveurs ont trait leur troupeau, nettoyé la salle de traite, nourri et pris soin du troupeau. « La traite doit se dérouler sans encombre, c’était déjà notre priorité quand nous nous occupions des vaches. »


La technologie : un gain de temps considérable

La technologie est indispensable au 2RO. Les chèvres qui sortent du champ de vision pendant la traite sont suivies par l’ordinateur. « Si elles ne parviennent qu’à 75 % de leur production, elles restent en place », explique Atte, qui voit là un avantage majeur. « De cette façon, les chèvres sont toujours surveillées et nous n'avons plus à faire des allers-retours incessants. » Les éleveurs de chèvres ne tarissent pas d’éloges sur les astuces techniques de leur système de traite, comme la séparation. « Nous nous en servons régulièrement. » Les chèvres sont séparées, par exemple, les chèvres gestantes. « Nous n’avons plus besoin de faire des recherches approfondies au niveau du cheptel, car c’est une tâche qui prend beaucoup de temps. Nous saisissons dans l'ordinateur les chèvres concernées, elles sont séparées et entrent dans un hangar spécial, prêtes pour le contrôle de gestation. Cela permet vraiment d’économiser énormément de temps. » Et le calcul est vite fait, selon Atte. « Si vous pouvez gagner 10 minutes par jour sur des tâches répétitives, cela représente une heure par semaine et une semaine entière de travail par an. »


Un travail informatisé

Hanny travaille régulièrement avec l’ordinateur. « Le matin, je peux déjà voir quelles sont les chèvres qui ont produit trop peu. » Sur l’écran tactile — « très pratique » —, elle sélectionne les chèvres. « Sinon, je passe mon temps à penser à garder un œil sur telle ou telle chèvre. En les sélectionnant, je sais que je dois faire attention à ces chèvres. » Et, selon elle, la technologie peut faciliter le travail de nombreuses autres façons. « L’ordinateur détient énormément d’informations, c’est une salle de traite qui soutient l’entrepreneur dans la prise de décisions. La traite reste un travail humain, mais il faut apprendre à suivre les avertissements de l’ordinateur. » À titre exemple, elle mentionne les différentes couleurs qui s'affichent à l’écran, selon les chèvres. « Ce signalement avec couleur attire l’attention sur la chèvre. La couleur orange signifie trop peu de lait, la couleur violet indique que nous les avons déjà mises en sélection nous-mêmes et le vert indique que tout va bien. »
Les possibilités de la salle de traite sont vastes. « Si je ne déverrouille pas le mécanisme de fermeture situé autour du cou de la chèvre, elle reste un tour de plus et je peux voir la chèvre passer une nouvelle fois. Par exemple, avec une chèvre difficile, mais aussi lorsque je veux prendre sa température. Cela peut se faire par simple pression d’un bouton », explique Hanny. « Une chèvre malade doit être soignée immédiatement. Les chèvres sont plus fragiles que les vaches. » « SAC démontre une fois de plus sa performance dans le domaine technologique », indique Atte. « Nous misons sur cet atout. C’est vraiment une salle de traite à la pointe de la technologie. »

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Moins de capital pour un meilleur modèle de revenus

Le passage de 120 vaches à 900 chèvres était une opération de taille. Le 13 octobre 2021, les vaches ont quitté l’exploitation. Les éleveurs ont mis trois mois à effectuer les différents changements. « Nous n’avions pas d’animaux, nous n’avions pas à traire et il n’y avait pas de vêlage. Nous pouvions nous concentrer entièrement sur la transformation du bâtiment d’élevage pour les chèvres. » Ils traitent actuellement 900 chèvres, avec l’objectif de passer à 1 100. C’est tout à fait possible dans le cadre de leur permis. « Et ces 200 chèvres supplémentaires dans ce bâtiment ne représentent que 15 minutes en plus par traite. Ce système est facilement extensible. »


Débordés, mais satisfaits

Le 18 janvier 2022 marque l’arrivée des chèvres, issues de deux fermes différentes. « Non, nous ne l’avons pas regretté un seul jour », dit Atte en regardant Hanny. « Non, même pas moi », dit Hanny. « Bien que le rythme soit plus soutenu, parce que j’ai un autre travail à côté. »
La période la plus critique pour le couple est celle de l’agnelage — de la mi-mars à la fin mai — et de la phase de démarrage des chèvres pendant cette période. Pour accueillir les agneaux et les accompagner dans leurs premiers jours, les éleveurs ont investi dans une « nurserie » moderne où plusieurs soigneurs indépendants spécialisés en mise bas les aident pendant la période d’agnelage. « C’est un travail fascinant », dit Hanny. « Les agneaux sont plus vulnérables que les veaux, il faut les surveiller de près. Leur donner le biberon tout en respectant, dans la mesure du possible, les mesures d’hygiène, cela demande beaucoup de temps. En quelques semaines, des centaines d’agneaux naissent, ce qui augmente énormément les risques d’infection. » « Les chèvres, c’est plutôt un travail de femme », blague Atte.


Journée portes ouvertes

Huit mois après leur reconversion, Atte et Hanny ont organisé une journée portes ouvertes. « La journée ciblait également les personnes dans le village et dans les alentours. Nous n’avons jamais eu de réactions négatives, mais nous avons estimé qu’il était primordial de leur faire découvrir notre exploitation. » Pour nos collègues éleveurs de chèvres, c’était l’occasion d’admirer le roto 2RO, le tout premier au monde. De cette manière, la ville de Raerd accueille de nombreux étrangers. « Nous sommes très satisfaits, surtout pour une première année. Les chèvres donnent en moyenne 1 100 litres de lait par an, mais en réalité, nous sommes surtout préoccupés par le confort et l’équilibre. Non, nous ne pouvons pas vraiment dire quelque chose de négatif. »

2RO, Roto Extérieur